Friday, October 04, 2019

12 juin 2019

J'étais allé rendre visite à ma soeur qui travaillait pour un an à Mayotte. Mayotte, donc, était une île montagneuse et étroite, dans les régions froides du nord tout près du grand continent polaire qui englobait la Scandinavie, non loin des côtes de la Belgique et du Canada.
Nous étions allés visiter les grandes rivières souterraines. L'île était parfois prise de secousses, et au fond de ces canaux, dans les fondations de l'île, se trouvaient les fissures sismiques qui annoncent un désastre prochain (mais imprévisible), connu de tous les habitants sous le nom de "grande convergence".
Pas très loin de nous, un yuppie en costard s'était fait accompagner dans les eaux par deux entrepreneurs new-age, et semblait extatique après ce voyage au coeur de la terre, transformé par une sorte de connaissance mystique qu'il croyait y avoir acquise. Ses guides comptaient les billets avec un sourire moqueur.
De retour à l'appartement, je me fais réveiller par ma mère qui trouve que je me lève trop tard. Je grommelle, mais il est en effet 16h45. Nous sortons tous manger un morceau, il y a dans les ruelles proches un syrien qui vend de la street-food asiatique, et un délicieux poulet grillé aux épices.
La ville est à la fois petite et cosmopolite, de vieilles demeures de pierre à flanc de roche et des petites rues pleines de touristes. En contrebas, nous nous dirigeons vers le métro. L'air est glacial et les bourrasques de vent glacé nous projettent à terre. Il y a de grands tubes de tissu qui flottent et servent de couloirs pour l'un des transports locaux, de simples wagons de bois propulsés par le vent.
J'essaie de repenser à la convergence, et à ce que nous avons vu dans les souterrains, mais je n'ai aucun souvenir de la fin de la journée. Tout est comme dans un rêve.
Suivant la côte, nous prenons le train pour aller visiter une autre partie de l'île. Par la fenêtre défilent d'immenses champs de petites fleurs rouges, poussant en grappes (des achilés ?). Je contemple le paysage, tentant de graver ces images dans ma mémoire, mais elles s'enfuient plus vite que le mouvement du train. Je n'arrive à me souvenir de rien.

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