Wednesday, October 16, 2019

20 juillet 2019

Cela fait deux nuits que je rêve de parcs d'attraction abandonnés, ou en désuétude. Aujourd'hui, j'étais dans une sorte d'aqualand, dont la piscine était animée par un show mis en scène par le réalisateur du dernier Star Wars.
Sur l'étendue d'eau se projetait la silhouette géante d'une femme en combinaison de plongée. Un projecteur agrandissait son ombre sur toute la piscine, nous disait-on, pour effrayer le monstre marin qui attendait au fond des eaux où se baignaient les quelques rares touristes. Puis l'actrice plongeait (une jeune star américaine en vogue, mais je ne sais plus qui c'était), armée d'un harpon, et feignait de combattre la créature des profondeurs. Quand elle remontait hors de l'eau, à la lueur du crépuscule, je ne pouvais m'empêcher de lui faire remarquer que ce scénario un peu léger, et elle me lançait un regard compréhensif mais un peu triste à travers sa combinaison... La soirée se terminait autour d'un feu de bois. Nous avions trouvé au bord des bassins quelques anciennes cassettes de projets noise et industriels très confidentiels, que nous écoutions sur un poste miniature...
La nuit d'avant, j'étais avec des amis dans un parc à thème autour de l'oeuvre de Lovecraft, perdu dans la forêt et éloigné de toute activité touristique, au bord de la banqueroute. Une vieille femme tentait de faire survivre le lieu, mais la moitié des attractions étaient arrêtées, comme le grand huit, envahi par la végétation.
Une présence semblait nous suivre, et nous devions fuir à travers les feuillages. A l'extrémité du parc se tenait une immense tour d'allure médiévale. Mes amis refusèrent d'y entrer et j'y montais donc seul, mais il n'y avait dans celle-ci qu'une exposition temporaire sur l'oeuvre de Sôseki. Au dernier étage, dans une petite pièce éclairée à la bougie, se trouvaient la mystérieuse patronne à l'air sombre et renfermé, quelques jeunes gens et un garçon, la trentaine, aux cheveux longs et à l'air mi-asiatique, mi-indien d'Amérique, qui semblait déterminé à finir ses jours dans cette zone reculée. Celui-ci avait quitté Hong-Kong quelques années plus tôt. Il me confia dans un murmure :
"Toutes les voies s'arrêtent ici. Tout sera rattrapé par la rouille."

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