Wednesday, September 18, 2019

27 février 2017

Une amie m'a invité pour une séance de yoga, dans la grande maison de famille de son époux, avec qui elle ne s'entend plus très bien. Pendant que sa gamine joue sur sa tablette dans un coin, nous échangeons un baiser interdit ; honteux, je me décide à partir. Dans une petite pièce adjacente (de ce qui ressemble désormais plutôt à un manoir ou un château) se tient une étrange cérémonie, un mariage probablement. Dans une autre, encombrée de bibelots ancien, je vois se tenant immobile un petit cerf, mais aux bois immenses. Il me regarde fixement sans esquisser un mouvement.
J'hésite à prévenir quelqu'un, mais il me semble que si la bête est entrée, elle doit pouvoir ressortir, et je ne veux déranger personne. Je repars donc vers les escaliers menant au grand hall du rez-de chaussée où sont rassemblés une dizaine d'autres invités.
Le cerf se déchaîne alors, comme une bête piégée, et rue dans la foule en tentant de s'échapper. Tout le monde fuit le château en panique, la bête brise poteries et murets sur son passage, je manque de me prendre un coup de sabots.
Je me retrouve sur un sentier de forêt en compagnie d'autres fuyards. Après quelques dizaines de minutes à marcher dans la nuit, nous retrouvons une rue goudronnée. Il pleut de plus en plus.
Mes compagnons hèlent un taxi mais je continue sur un chemin incertain vers la station de métro la plus proche, trempé jusqu'à l'os. Je me réfugie dans une petite gargote de nouilles un peu sale, vide et bercée d'une faible lumière rouge. Puis je me réveille.
Dans le placard en face de mon lit, un mouvement attire mon regard. Il y a une grande peluche simiesque et grise, aux long bras pendants. C'est ça qui a bougé. Je regarde plus attentivement. Elle bouge encore. Je m'approche, incrédule : un de ses bras saisit le mien et m'agrippe fortement. La peluche a l'air de plus en plus humaine, et est prise de spasmes qui s'accentuent. Frénétique, elle me secoue et se disloque, de plus en plus violemment.
Terrorisé, j'aperçois un instant, malgré la pénombre et les tremblements, son visage. C'est le mien.

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