Je reviens à l'accueil : "Pardon, mais cette chambre semble occupée." La réceptionniste : "Ah oui, c'est la suite de M. XX, je vous avais pris pour lui. Nous n'avons plus de chambre libre, désolé."
Je vois dans le hall M.XX. C'est en quelque sorte mon doppelgänger, mais il arbore une grande moustache, a l'air très richement vêtu et est entouré de plein de femmes qui piaillent et s'esclaffent à la moindre de ses paroles.
Je peste intérieurement contre cet usurpateur, mais que faire ? En plus, je suis fauché... Je sors de l'établissement et sur la route qui descend de la montagne, je passe devant une boulangerie japonaise. Je vois qu'ils font aussi cantine et proposent des plats de légume variés. J'ai envie de tenter cette cuisine, pour changer des sandwichs du snack d'à côté. Pas moyen de trouver une place : tous les sièges sont occupés par un groupe de jeunes salarymen japonais complètement semblables l'un à l'autre, et complètement bourrés.
Vexé par ce nouvel échec, je reprends ma descente, choisissant de dévaler la colline en me laissant glisser plutôt qu'en marchant. (Nous sommes au printemps, le chemin de montagne est verdoyant et assez agréable).
Je glisse à toute vitesse. Mon chat me suit à côté. Il fait des bruits plus variés que ses deux sons habituels ("marck" et "moooh" en général), et je comprends qu'il a développé un véritable langage.
Je vois qu'il est assis sur une enveloppe épaisse (moi je ne sais plus sur quoi je suis installé pour glisser, mais le chat en tout cas a l'air à l'aise). Je lui demande ce qu'il y a dedans : "C'est le manuscrit d'une nouvelle fantastique que j'ai écrite", qu'il me répond. "C'est comme ça que King a envoyé ses premiers textes aux éditeurs, dont celui de Shining !". Nous continuons ainsi notre descente vers la ville en contrebas, grisés par le vent. Je suis assez impressionné. Je crois que mon chat est vraiment déterminé à devenir le nouveau Stephen King.
No comments:
Post a Comment