Friday, October 04, 2019
Deux nuits, deux réveils tremblants. (? janvier 2019)
Je suis dans une université au Japon, un ensemble d'immeubles modernes, avec de grandes salles cerclées de parois de verre. Dans l'une d'elles, j'aperçois une amie qui semble s'appliquer de façon très studieuse. J'essaie de capter son regard pour la distraire, mais elle est trop concentrée.
Un grondement sourd se fait alors entendre, et une pulsation unique dont la vibration traverse tout le bâtiment et s'intensifie. Il y a eu un éclair, et je vois par les fenêtres, non loin, s'élever l'immense colonne de fumée typique qui prend peu à peu sa forme de champignon sur un ciel rougi. Tout le monde se presse vers les ascenseurs et les escaliers, sans grand espoir. J'ai à peine le temps de me demander "Qui a pu lancer la bombe, cette fois-ci ?". Des blocs de béton commencent à se détacher du plafond et s'écrasent autour de moi.
Une espèce d'institution, entre l'asile et la maison de retraite. Le personnel est constitué de femmes et de quelques hommes travestis et exagérément maquillés. Je suis parmi les patients, en robe de malade (un peu plus tôt j'ai croisé mon chat, mais il ne m'a pas reconnu), et tous traînent dans les couloirs avec un regard vide. Je fais de même, car il ne faut surtout pas se faire remarquer. Une infirmière nous arrête, pour contrôler notre traitement. Je comprends qu'il s'agit de vérifier que nous sommes bien tous amorphes et dénués de pensée consciente, insensibles à tout stimulus. Je joue la comédie, feignant l'apathie mais l'examinatrice nous pique à divers endroits avec une longue aiguille. Malgré mes efforts, mon regard me trahit. "Il faut, dit la soignante, câbler celui-ci", et elle commence à poser sur mon corps un appareillage censé provoquer la catatonie : une sonde reliée à la moelle épinière - un tube au genou, qui injecte un liquide à travers le cartilage. En panique, je renverse les équipements et cours de toutes mes forces dans les couloirs pour m'enfuir. Il ne semble pas y avoir de sortie.
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