Wednesday, October 16, 2019

25 août 2019

J'étais au cinéma, pour l'avant-première du nouveau film de Nobuhiko Obayashi. Sur l'écran immense, la caméra suit les pas d'un personnage de dos, dont on ne voit jamais le visage. Il avançait ainsi sur un sentier de campagne un peu boueux, évitant de vielles toiles d'araignées entre les fourrés. Cette zone regorgeait en été de bestioles, et il se réjouissait d'y passer à la fin de l'automne, alors que tout était encore endormi. Quelques chats errants accompagnaient parfois sa route, faisant un bout de chemin à ses côtés avant de s'enfuir dans un buisson. Continuant sa marche, il arrivait ensuite sur un chemin plus étroit, au bord d'un dénivelé.
Une musique orchestrale, à la fois solennelle et lyrique et avec quelques touches de psychédélisme pop commençait à s'élever. Sur un fond blanc teinté de flammes ardentes, il apercevait non loin, à sa droite, une immense colonne de fumée grise dont les cendres emplissaient le ciel de nuages lourds.
Au bout du chemin, la destination du personnage commençait à apparaître : c'était un espace-lumière, comme une fenêtre tressautante dont on ne pouvait déterminer si elle était en deux ou trois dimensions, et sur ou dans laquelle étaient projetés, se superposant, tous ses souvenirs, passés et futurs.
C'était la plus belle chose que j'avais vue de ma vie.

1 comment:

Daphnis P. said...

Il n'avait pas de titre.